Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et le ministère provincial de la santé ont lancé, mercredi 16 novembre, à Mbuji-Mayi (Kasai-Oriental) un projet de prévention et réponse à l'exploitation, l’abus sexuel, (EAS) et le harcèlement sexuel.
D’après le coordonnateur des violences basées sur le genre à l’UNFPA /Mbuji-Mayi, Didier Yangissa, l'objectif général de ce projet est le renforcement du système holistique, intégré et multisectoriel de prévention, alerte, réponse, prise en charge et suivi des cas d'abus sexuel et harcèlement sexuel.
Ce projet est soutenu par un fonds de la Banque mondiale. C’est grâce à ce fonds que l'UNFPA a financé la Caritas pour la mise en œuvre de ce projet dans trois provinces : le Kasaï, le Kasaï-Oriental et le Kasaï-Central.
Au cours de la cérémonie de lancement de ce projet, l'UNFPA et son partenaire de mise en œuvre, la Caritas, ont présenté tour à tour les grandes lignes du projet pour vingt provinces de la RDC en général. Pour le coordonnateur des violences basées sur le genre à UNFPA, Didier Yangissa, il s’agit d’une question de santé publique :
« L’exploitation et l’abus sexuel ainsi que le harcèlement sexuel sous toutes leurs formes constituent un problème de santé publique qui touche tout le pays et qui peut entrainer les conséquences medico-sanitaires, psycho sanitaires et économiques, en raison de la stigmatisation et de la discrimination que des personnes survivantes d’exploitation et abus sexuel peuvent rencontrer pour arriver aux services essentiels de prise en charge des cas ».
Dans le cadre de ce projet, plusieurs stratégies sont mises en place pour répondre à cette situation.
« La réponse consiste à prévenir et à atténuer les cas d’exploitation et d’abus sexuel dans les 18 zones de santé dont les stratégies sont un renforcement des capacités techniques du personnel de la DPS (Ndlr division provinciale de la santé, du BCZ (Ndlr bureau central de santé), des agents administratifs, utilisateurs des services de santé, prestataires de services concernés par les projets de la Banque mondiale sur les procédures EAS », a renchéri Didier Yangissa.
Il a ajouté que « sans dénonciation, les auteurs présumés continueront de courir, augmentant ainsi le chiffre noir des cas et alimentant l’impunité ».