Plus de 100 cas de malnutritions sévères et modérées ont été enregistrés, dimanche 13 novembre, chez les enfants dans les différents sites de déplacés, à Nyirangongo
Selon le point focal nutrition dans la zone de santé de Nyiragongo, William Mwira, cette malnutrition affecte plus les enfants de 6 à 59 mois ainsi que les femmes enceintes.
Il a expliqué que les statistiques encore provisoires montrent une situation alarmante :
« On a enregistré 49 cas de malnutrition aiguë sévère pour les enfants de 6 à 59 mois et on a aussi enregistré autour de 62 cas de malnutrition aigüe modérée de cette tranche d’âge. Mais aussi, il y a des femmes enceintes et allaitantes qui ont un périmètre brachial inférieur à 230 qu’on est en train d’enregistrer ».
Le bureau en charge de la nutrition à la zone de santé de Nyirangongo a sollicité une intervention rapide en faveur des femmes enceintes n’ayant pas de suppléments alimentaires appropriés.
Mr Mwira affirme que les enfants touchés par la malnutrition sévère et modérée reçoivent des suppléments alimentaires.
Cependant, les suppléments alimentaires appropriés aux femmes enceintes malnutries ne sont pas disponibles. Mr Mwira craint de graves conséquences :
« La première victime c’est le fœtus qui est dans le ventre. Il peut y avoir des avortements ou des morts in utero. Donc, l’enfant va mourir dans le ventre de sa maman parce qu’il ne trouve pas à manger et c’est à partir de ce que la maman mange que l’enfant aussi bénéficie ».
Jusque-là, de nouveaux cas d’enfants et femmes enceintes malnutris continuent d’arriver au centre de santé de Kanyaruchinya.