Les journaux parus ce jeudi 10 novembre à Kinshasa rapportent, pour la plupart, le séjour des membres du conseil de sécurité des Nations unies à kinshasa au cours duquel cette instance a précisé que la RDC n’est pas concernée par l’embargo sur les armes.
La Tempête des Tropiques titre en sa manchette : « Embargo sur les armes : la RDC non concernée ». Selon ce quotidien, cette précision a été donnée par Michel-Xavier Biang, chef de la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, reçu en audience mercredi 9 novembre 2022 par le speaker du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo. Le chef de la délégation onusienne a rassuré que seuls les groupes armés sont concernés par cette mesure d'embargo qui interdit à ces derniers de se procurer des armes ou des munitions.
Pour ce représentant permanent de la République du Gabon auprès des Nations Unies et président du comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Résolution 1807 de 2008 donne la liberté à la RDC d'acheter toutes sortes d'armes, munitions, avions et autres équipements militaires pour la protection de son territoire.
Michel-Xavier Biang poursuit que c'est seulement le fournisseur auprès de qui la RDC pourrait acheter ces équipements qui a l'obligation d'informer le Conseil de sécurité.
« Cet embargo concerne exclusivement les groupes armés, en ce qui concerne le gouvernement de la RDC, il n’est pas concerné par l’embargo sur les armes, juste assortie d’une obligation de notification qui, d’ailleurs ne concerne pas le gouvernement, mais les partenaires avec lesquels la RDC veut travailler », a déclaré Michel Xavier, rapporte L’Avenir.
Ce tabloïd, note également l’objet de la mission de cette délégation du conseil de sécurité de l’ONU.
« L’objectif de notre mission est clair : nous sommes sur le terrain pour avoir toutes les informations relatives aux armes, le recrutement des combattants, les abus sexuels. Nous allons rencontrer l’ensemble des partenaires. Ce qui est important pour nous, c’est d’avoir les informations actualisées et les mettre à la disposition du conseil de sécurité et d’autres agences pour que la décision soit prise tout en prenant en compte la réalité sur le terrain », a expliqué M. Michel Xavier, souligne L’Avenir.
Au cours de ce fructueux échange, Modeste Bahati Lukwebo a insisté sur la création d’un tribunal international pour le Congo, afin de juger toutes les personnes impliquées dans les massacres et autres atrocités commis sur le sol congolais depuis les années 1990 jusqu’à ce jour et qui continuent d’endeuiller le pays, indique, pour sa part, La Prospérité.
Le président du Sénat congolais a également évoqué avec son hôte le rapport Mapping « qui est un outil important pouvant aider les Nations Unies à mieux sanctionner les auteurs de ces massacres », poursuit ce journal qui précise que cette grande mission envoyée par New York va avoir des échanges avec plusieurs personnalités et institutions sans oublier les acteurs de la société civile.
Pas de brassage, pas d'intégration ni mixage pour les groupes armés
Concernant ces atrocités et autres crimes commis à l’Est de la RDC, Le Journal indique que l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo interdit au gouvernement congolais de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer des éléments issus de groupes armés au sein des forces armées et de la police.
Cette recommandation, souligne ce quotidien, a été faite au cours de la plénière de ce mardi 8 novembre à Kinshasa. Elle fait suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la RDC.
A en croire l’Assemblée nationale, cette mesure concerne les éléments qui se sont livrés au kidnapping, au pillage, à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC et qui se sont rendus coupables de violations massives
des droits de l’homme, de crimes, de guerre et crime contre l’humanité, renchérit Le Journal.