Le Centre provincial de transfusion sanguine (CPTS) du Nord-Kivu fait face à un manque criant de sang pour répondre aux besoins qui ont triplé dans le territoire de Rutshuru, en cette période de guerre. En effet, les affrontements en cours font de nombreux blessés et perturbent en même temps les activités de collecte de sang, provoquant ainsi une pénurie depuis le mois d’octobre, a rapporté la coordonnatrice du CPTS.
Certaines structures sanitaires enregistrent des morts parmi les malades faute de transfusion a révélé à Radio okapi, vendredi 4 novembre à Goma, la coordonnatrice du CPTS du Nord-Kivu, Dr Liliane Bwiza.
« Le besoin en sang a triplé depuis le début des affrontements. Nous sommes passés de 100 transfusions la semaine pour 250 transfusions. De pertes en vie humaine sont enregistrées dans les structures sanitaire à la suite de cette pénurie depuis le mois d’octobre. Raison pour laquelle pour sauver les nombreux compatriotes en besoin entre autres les militaires et la population, il est impérieux de renforcer l’approvisionnement en produit sanguin des hôpitaux de Rutshuru », a indiqué Dr Liliane Bwiza.
Elle a appelé toute la population de Goma, chef-lieu de la province, à faire un don de sang pour sauver des vies en danger notamment des militaires qui sont au front et d’autres populations affectées par la guerre dans le territoire de Rutshuru.
« Nous lançons un appel à cette population de Goma de compatir en donnant un peu de leur sang au niveau du centre provinciale de la transfusion sanguine. Dites-vous chaque fois qu’il y a la guerre, il y a du sang qui coule et ces militaires sont blessés, ils ont besoin du sang », a-t-elle poursuivi.
Docteur Liliane Bwiza ajoute que, depuis le début de cette campagne de collecte de sang en octobre dernier à Goma, le CPTS n’a reçu que 114 donneurs bénévoles alors qu’il a besoin de plus 1000 poches de sang par mois pour subvenir aux besoins dans le Rutshuru.