Les médecins du Sud-Kivu ont organisé une marche dans les rues de Bukavu ce jeudi 3 novembre pour dénoncer l’insécurité dans leurs lieux de travail dans l’est de la RDC. Les structures sanitaires et le personnel médical sont la cible d’hommes armés.
Dans les rues de Bukavu, des dizaines de médecins ont marché avec un calicot abordant l’effigie de la dernière victime de cette insécurité. Il s’agit de la religieuse Dr Marie Sylvie Kavuke Vakatsuraki, morte calcinée à l’intérieur du centre de santé de Maboya à Beni (Nord-Kivu) lors d’une attaque des ADF dans la nuit de mercredi à jeudi 20 octobre.
Par la même occasion, les médecins du Sud-Kivu dénoncent le kidnapping suivi des tortures d’un autre membre du corps médical, le 22 octobre 2022 dans la zone de santé de Fizi par un groupe armé non autrement identifié.
Face à toutes ces menaces les médecins demandent aux autorités de leur garantir la sécurité afin de soigner les malades dans la quiétude.
« Voilà que nous voulons hausser la voix à travers cette marche pour réclamer la sécurité au pays et surtout dans le grand kivu. Quand on dit grand kivu ça signifie Nord-kivu,Sud-kivu,Maniema et Tanganyika n’est pas aussi éloigné. Le mal nous a déjà atteint », a indiqué Docteur Alice Mwadawa Zawadi, présidente de l’Ordre des médecins au Sud-Kivu.