L'ONG Agir pour la reconstruction de notre espace et la convivialité (AGIREC)/Maniema a dénoncé mardi 25 octobre les tracasseries, arrestations et tortures de la population et exploitants miniers dans les sites miniers de Kalima. Elle sollicite une équipe d'enquêteurs auprès de l'auditeur supérieur, pour se rendre compte de la situation sur terrain, et au gouverneur d'interroger le commissaire provincial des mines sur la présence à répétition des militaires dans les sites miniers.
« La justice militaire ou l'inspection de l'auditorat militaire de Kalima trouve son champ d'action surtout dans les sites miniers, où elle est interdite selon l'article 27 du code minier d'y accéder. Elle a recruté et a affecté illégalement les personnes civiles, surtout les bandits des milieux à Kalima et dans plusieurs villages du territoire de Pangi », a accusé le coordonnateur provincial de l’AGIREC, Ramazani Alimasi.
Selon lui, certains, avec des tenues militaires sans déontologie, ni formation moins encore sans niveau d'études, tracassent sérieusement la population, torturent et arrêtent arbitrairement la population avec des amandes transactionnelles exorbitantes.
C'est pourquoi l'ONG AGIREC-Maniema dénonce avec énergie les arrestations arbitraires, les tracasseries et tortures sur la population et les exploitants miniers artisanaux dans les sites miniers ainsi que l'affectation des personnes inconnues à la justice militaire.
« Nous sollicitons de l'auditeur militaire de constituer une équipe d'enquêteurs pour descendre dans les sites miniers cités pour avoir les informations correctes sur les personnes civiles affectées par l'auditorat », a insisté Ramazani Alimasi.
Contacté par Radio Okapi, l'auditeur supérieur, colonel Saidi, dit ne pas être au courant des faits dénoncés. Il promet toutefois de les vérifier, pour mettre fin cette anarchie.