Plus de 350 personnes souffrant de trouble mental sont prises en charge chaque année au centre de santé mentale Lobiko (SAMELO) à Bunia.
Ces statistiques ont été publiées mardi 11 octobre à l’occasion de la journée internationale de santé mentale célébrée le 9 octobre de chaque année.
Selon la responsable de cette structure, cette maladie prend de l’ampleur dans cette province à cause de la persistance de la guerre et ses conséquences notamment le traumatisme et les tueries.
Environ 30 malades mentaux sont actuellement admis au centre SAMELO au quartier Kindia à Bunia pour des soins. La plupart sont au dernier stade de développement de la maladie dénommée de confusion qui se manifeste notamment par la perte de contrôle de soi et l’agressivité.
Parmi les causes décelées par le personnel soignant, on note des chocs après des drames vécus dans la vie : le meurtre des êtres chers ou la perte subite des biens pendant les atrocités des groupes armés.
Un des responsables de ce centre, qui a requis l'anonymat, indique que de nombreux malades sont abandonnés par leurs familles. Ce qui retarde le rétablissement des patients qui souffrent de rejet et de manque d’affection.
Cette structure reçoit en moyenne trente malades mentaux chaque mois mais avec une tendance à la hausse à cause de la guerre. Un mari qui a conduit sa femme pour des soins se dit satisfait du service offert par ce centre. La santé de son épouse s’est nettement améliorée, dit-il.
Plusieurs malades mentaux, surtout à l’intérieur de la province, ne sont pas référés dans les structures sanitaires, faute de spécialistes, mais aussi de la pauvreté.
