Le trafic a repris normalement ce jeudi 6 octobre matin au poste frontalier de Kasumbalesa après une journée agitée. Les chauffeurs zambiens accusent les autorités congolaises de ne pas assurer leur sécurité. Le vice-gouverneur du Haut-Katanga s'est rendu en Zambie pour discuter de ce problème avec les officiels zambiens, ce qui a permis de décanter la situation.
Ce jeudi, la frontière est réouverte. Les camions à l’import et à l’export traversent dans les deux sens sans difficultés. Les petits commerçants transfrontaliers sont de nouveau visibles dans le couloir piétonnier. Ils se dirigent les uns en Zambie, les autres en reviennent avec toutes sortes des marchandises.
La vie a donc repris son cours normal, à la grande satisfaction de petits commerçants transfrontaliers. Ces derniers s’étaient vu refuser l’accès en Zambie par des conducteurs de grands camions de la Zambie et d’autres pays membres de la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe). Et la frontière entre les deux pays était fermée.
Pour les chauffeurs en colère, la RDC n’assure pas leur sécurité. Ils en veulent pour preuve la mort de deux d’entre eux en RDC.
Par moment, on a assisté à des jets des pierres entre les manifestants et les Congolais, qui voulaient coûte que coûte se rendre en Zambie.
La police zambienne est même intervenue en faisant usage des gaz lacrymogènes. Il a fallu l’intervention du maire de Kasumbalesa, appelant ses administrés au calme, pour voir la tension baisser d’un cran.
Entre-temps, une délégation dirigée par le vice-gouverneur du Haut-Katanga s’est rendue en Zambie et a pris langue avec les autorités de ces pays, conduites par le ministre de la Défense, pour trouver des solutions à ces problème.
A l’issue de la rencontre, il a été décidé de la reprise du trafic dès ce jeudi en accordant priorité aux camions en stationnement du côté zambien. A cela s’ajoute le renforcement des mesures de sécurité par les autorités congolaises. En outre, un numéro vert a été communiqué aux représentants des chauffeurs de la SADC à utiliser en cas de besoin une fois sur le sol congolais.
D’après les autorités congolaises, les deux Zambiens décédés sur le sol congolais l’ont été d’une mort naturelle.