Revue de presse kinoise du 3 septembre 2022.
Le sujet sur les joutes électorales de 2023 domine l’actualité dans la plupart des journaux parus ce lundi 3 octobre dans la capitale congolaise. Le journal ECONEWS qui ouvre le bal titre en sa Une : « Elections 2023 : le pouvoir est évasif, l’opposition divisée ». Dans cet article, cet hebdomadaire fait savoir que les élections de 2023 sont entourées d’une grande incertitude. Si le Président de la République, Félix Tshisekedi, y croit fermement, note ce portail, selon le vœu qu’il a exprimé dans un récent entretien à RFI et France 24, sur le terrain, tous les signaux pour un processus libre et véritablement apaisé ne sont pas au vert. Dans l’opposition, rapporte ce tabloïd, d’autres comme le FCC (Front commun pour le Congo) de Joseph Kabila posent encore de préalables, contrairement à Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui ne jure que par les élections dans le délai constitutionnel, soit en décembre 2023. Dans le camp du pouvoir, note cet hebdomadaire, c’est le chaud et le froid. La Commission d’intégrité et de médiation électorale (CIME) -sa branche proche du pouvoir- consulte les différentes couches sociopolitiques de la RDC pour baliser la voie à un possible dialogue, indique ECONEWS, estimant que la tribune de Corneille Nangaa, ancien président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), publié récemment, a donné de la voix au pouvoir en place à Kinshasa qui n’exclut plus l’hypothèse d’un glissement. Car, souligne ce portail, selon le très expérimenté Corneille Nangaa, partir aux élections dans les conditions actuelles, c’est aller droit au mur.
Pour prévenir, souligne La Tempête des tropiques, la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), en partenariat avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a formé, du jeudi au vendredi 30 septembre dernier, plus de 30 représentants des organisations de la société civile congolaise sur les stratégies de sensibilisation de la population à l'inscription électorale. Les participants à cet atelier de formation, tenu dans l'enceinte du Centre Saint-Pierre Claver, dans la commune de la Gombe, indique ce tabloïd, étaient constitués des délégués des Organisation de la société civile membres de l'Initiative pour la réussite, les réformes et la viabilité électorale (I-REVE) et d'autres non membres de cette plateforme ainsi que les représentants des artistes congolais parmi lesquels Blaise Bula Monga, ancien de l'orchestre Wenge BCBG et actuel leader du groupe musical « Pondération 8 ». Pour le Directeur-pays de l'IFES, Théophilus Dowetina repris dans les colonnes de ce quotidien, cet atelier a permis aux participants de réfléchir sur les principes et défis liés à l'enrôlement des électeurs en RDC. Des solutions meilleures pouvant garantir la bonne organisation de prochaines échéances électorales ont été proposées, rappelle ce portail. Il s'agit notamment de la maîtrise par les parties au processus électoral des mesures d'application de la loi sur l'identification et l'enrôlement des électeurs sans oublier la réactualisation de la cartographie des centres d'inscription électorale, poursuit ce journal.
A quelques 15 mois de ces élections, écrit La Prospérité, la Convention pour la République et la démocratie (CRD), parti cher à Christophe Mboso mobilise pour le soutien au processus électoral en cours, pour le vote en décembre de l’année prochaine. Pour ce faire, rapporte ce quotidien, ce parti politique a demandé à tout congolais de se préparer en conséquence pour l’enrôlement massif en vue de réélire Felix Tshisekedi. La CRD , note ce tabloid, souhaite que le chef de l’Etat actuel continue dans l’élan du développement, lequel ne marche pas en commodité avec l’insécurité qui se passe dans l’Est de notre pays.
Pendant que le parti politique de Mboso fait le lit de Tshisekedi, Le journal annonce les intentions de Jean-Claude Baende de se porter candidat président en 2023. Selon ce quotidien, le président national du parti politique, Alliance des démocrates humanistes (ADH) s’apprête à faire l’annonce officielle de sa candidature, lors d’un grand meeting populaire prévue très bientôt dans son fief de Mbandaka dans la province de l’Equateur. L’information a été communiquée à la rédaction de Le Journal par une source naturellement bien informée, qui a donné des précisions sur quelques préparatifs autour de cette annonce. Ce portail précise que la candidature de Baende à la présidence de la République sera la première de ce cycle électoral pour le Grand-Equateur. Ancien député provincial de la ville de Mbandaka, ancien vice-gouverneur de l’ex grande province de l’Equateur et ancien gouverneur de cette province, qui a été élu député national en 2011 toujours à Mbandaka, ambitionne de succéder à Félix Tshisekedi, souligne ce journal. Comme atouts, note ce quotidien, il disposerait d’un programme réaliste censé développer la RDC dans un temps record et d’un carnet d’adresses à l’international susceptible de faire venir des investisseurs au pays.
Forum des As parle d’Olivier Kamitatu, porte-parole de Ensemble pour la République de Moise Katumbi, qui appelle aux élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives. Dans son adresse, indique ce portail, le porte-parole de "Ensemble" met en garde les autorités congolaises contre toute tentative d'aller au-delà de la fin de leurs mandats telle que prévue par la Constitution. « Les autorités doivent savoir que notre population ne transigera plus avec leur maintien au pouvoir. Par conséquent, il est impérieux que les élections se tiennent dans les délais. Pas une minute de plus ne doit être accordée à ceux qui sont censés représenter le peuple au-delà de la limite fixée par notre Constitution », déclare Olivier Kamitatu dans les colonnes de ce journal.
A ce moment, note Africa News, la Commission d’intégrité et de médiation électorales -CIME- consulte les chefs traditionnels pour une paix à l’approche des élections de 2023. Vendredi dernier, rapporte cet hebdomadaire, la CIME a échangé avec les autorités traditionnelles autour de deux sujets: l’insécurité dans le pays, particulièrement dans l’Est et dans le Kwamouth, et le processus électoral. Pour l’évêque général Dodo Kamba, président de la plateforme des Confessions religieuses, rappelle ce portail, «la CIME pense que les chefs traditionnels peuvent jouer un rôle indispensable quant à la sécurité de la RD-Congo.