L'unique savonnerie moderne de Kindu (Maniema), NASSA a annoncé, mercredi 28 septembre, sa fermeture.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, son promoteur, Sabiti Djafari attribue cette décision au mauvais climat des affaires et au faible pouvoir d'achat de la population.
« Donc, je suis obligé de la fermer, parce que ça ne vaut pour plus la peine. Nous sommes asphyxiés par les effets de la COVID-19, la pénurie de matières premières, le pouvoir d'achat de la population devenu inexistant, le climat des affaires aussi très sombre, qui n’est pas assaini », a fait savoir cet entrepreneur.
Il a cependant sollicité l’intervention de l'État ou autres partenaires, pouvant l’aider à pérenniser cette entreprise de fabrication de savons.
Cependant, a-t-il poursuivi, « avant qu'on ne ferme si l'État peut s'assumer pour nous donner un ballon d'oxygène on ne peut pas le refuser », a ajouté Sabiti Djafari.
Il a en outre souligné les contraintes fiscales auxquelles sont entreprise fait face, ne leur permettant pas d’atteindre le chiffre d’affaires de 500.000 francs congolais (250 USD).
Entre-temps, a expliqué Sabiti Djafari, « sa savonnerie débourse, chaque mois, environ 400.000 francs congolais (200 USD » aux services de l’Etat.
La quarantaine de travailleurs de la savonnerie NASSA s’inquiètent, en apprenant la fermeture de leur entreprise.
L’un d'eux, Bitangalo Swedi, a affirmé ne pas savoir où travailler pour nouer les deux bouts du mois :
« Vraiment, c'est un regret de notre part parce que c'est là où nous gagnons notre pain. Mais si la savonnerie est fermée, où est-ce que nous allons encore gagner notre pain ; du fait qu’à Kindu il n'y a plus d'autres endroits où nous pouvons aller être embauchés. C'est la savonnerie NASSA qui nous assistait dans des différentes situations ».
La savonnerie NASSA fonctionne depuis 2017 et produit environ 1000 paquets de savons par jour.