Mambasa : 2 journées ville-morte décrétées contre l’activisme des miliciens

La société civile de Mambasa (Ituri) a décrété, depuis ce lundi 19 septembre, deux journées ville-morte pour dénoncer les exactions des groupes armés dans cette partie du pays.

C’est dans ce cadre que les maisons de commerce, écoles et marchés ont été fermés ce matin à Mambasa-centre, où les taximen et les véhicules en circulation ont été rares.

Et, les élèves qui inondaient les rues de la cité de Mambasa, chaque jour dans la matinée, n’ont pas non plus été visibles dans les rues.

A travers cette action, les acteurs de la société civile locale veulent interpeller le gouvernement à mettre fin aux exactions des ADF notamment le meurtre, le pillage des biens, provoquant le déplacement de milliers d’habitants.

Selon la société civile locale, ces deux journées ville-morte visent également à honorer la mémoire des 63 personnes tuées, en aout dernier, par les ADF dans les chefferies de Babila Babombi et de Bakwanza.

« Voir 63 personnes mortes ça nous a indigné. Ces deux journées doivent interpeller les autorités à agir à temps lors des incursions et nettoyer les zones les plus touchées par ces incursions », a déclaré la coordonnatrice intérimaire de la société civile de Mambasa, Marie Noelle Anatone.

L’administrateur du territoire de Mambasa déplore cette démarche de la société civile qui, selon lui, accentue la misère de ses administrés.

Jean Baptiste Matadi ajoute que la requête de cette structure n’est pas fondée car les opérations militaires se déroulent dans son entité et les résultats sont palpables :

« Le secteur opérationnel Grand Nord a fait un travail de profondeur et il a récupéré plusieurs villages. C’est le travail que nous sommes en train de faire tous les jours ici ».

Plusieurs écoles sur l’axe Komanda-Mambasa, l’hôpital de Lolwa et 4 centres de santé ont par ailleurs été fermés et plusieurs villages vidés de leurs habitants depuis plusieurs semaines.

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