Quinze personnes sont décédées sur environ 60 cas de méningite recensés depuis le début du mois d’août dernier dans la localité minière de Mangi, territoire de Banalia (Tshopo).
Selon le médecin chef de zone de santé de Banalia, Patrick Mbenga, une équipe est mobilisée pour faire le suivi des cas principalement dans l’aire de santé de Mangi :
« On a eu quelques médicaments de l’OMS et nous faisons des ponctions lombaires et on essaie de prendre en charge des cas pour limiter les dégâts. Sinon on aurait beaucoup de morts ».
Pour lui, le manque de vaccination est la cause principale de la recrudescence de cette maladie :
« Il y a une grande mobilité de la population. Pour avoir une couverture universelle, il faudra avoir un minimum de 90% de la population vaccinée. Pour que la population d’une aire de santé soit protégée. Malheureusement 25% de cette population bouge à tout moment. Ce qui fait que la population n’a pas l’immunité collectivise due à cette mobilité importante. Et puis (Mangi) c’est un milieu enclavé. La vaccination de routine ne se déroule pas normalement. Il n’y a pas de chaine de froid. Ces conditions difficiles de travail et l’enclavement font partie de facteurs qui expliquent cette recrudescence ».
Le médecin chef de zone de santé de Banalia a souligné que cette situation intervient 8 mois après la déclaration, par le gouvernement congolais, de la fin de cette épidémie dans cette entité, soit en décembre dernier.
A la fin de l’année dernière, la méningite avait causé 205 décès sur les 2602 malades enregistrés.
Par ailleurs, l’administrateur du territoire de Banalia qui est président du comité local de coordination affirme que les partenaires sont déjà informés de cette situation et se préparent pour une mission sur le terrain.