Plusieurs personnes vivant au kwilu, venues en voyage à Kinshasa ne peuvent pas rentrer chez elles à la suite de la fermeture, depuis le 31 aout, de la route Mongata-Bandundu pour raison d’insécurité due au conflit interethnique à Kwamouth, dans la province voisine de Mai-Ndombe. Cette situation a été déplorée, à Bandundu (kwilu), jeudi 8 septembre, par le mouvement citoyen ‘’La communauté des jeunes leaders’’ (CJL), qui regrette particulièrement la situation des élèves qui étaient en vacances dans la capitale et ne peuvent plus rentrer dans leur province à la rentrée des classes.
« A cause du conflit entre Teke et Yaka qui a abouti à la suspension du trafic sur la route nationale numéro 1 entre Mongata-Bandundu, voire la voie fluviale, seule la voie aérienne est utilisée ces jours-ci. Malheureusement, cette voie est saturée au regard du nombre des voyageurs. La quasi-totalité des élèves de l’espace grand Bandundu est bloquée à Kinshasa pour des raisons précitées [vacances] », a indiqué le coordonnateur de la CJL, Serge Nakweti.
Dans une déclaration à la presse, cette organisation a appelé les autorités à mettre tout en œuvre pour faciliter le retour des élèves de Kwilu, bloqués à Kinshasa, afin qu’ils reprennent le chemin de l’école.
« Considérant le retard des matières que doivent recevoir les élèves, la communauté des jeunes leaders, CJL-RDC sollicite au gouvernement central tant provinciaux de l’espace grand Bandundu de mettre en place une procédure de rapatriement urgente pouvant permettre aux élèves habitant la ville de Bandundu et ses environs de regagner le plus vite que possible leurs milieux scolaires », a dit son coordonnateur.
Serge Nakweti propose au gouvernement notamment de mobiliser des militaires pour escorter les élèves ainsi que d’autres voyageurs.
« Plusieurs parents n’ont pas le moyen de payer un billet d’avion au regard des conditions socio-économiques difficiles », a renchérit Serge Nakweti.
A la veille de la fermeture de la route entre Kinshasa et Kwilu au niveau de Mongata, cinq personnes, essentiellement des voyageurs, avaient été tuées sur cette route par des assaillants identifiés comme appartenant à l’une des ethnies en conflit à Kwamouth.