Revue de presse kinoise du mercredi 7 septembre 2022.
Les journaux parus ce mercredi à Kinshasa reviennent la plupart sur la pénurie du carburant et ses dégâts collatéraux. Le journal Congo Nouveau ouvre le bal et titre en sa manchette : « Pénurie de carburant, de longues files devant les stations accentuent les embouteillages ». Cet hebdomadaire fait remarquer que de longues files de véhicules sont observées dans les stations-services de Kinshasa. Du côté des vendeurs sur le marché parallèle de carburant communément appelés « Kadhafi », rapporte ce portail, c’est la fête. Certains coopèrent avec les pompistes pour être servis en grande quantité au détriment des chauffeurs dont la desserte est réduite, révèle ce tabloïd. Et par conséquent, précise Congo Nouveau, ces Kadhafi revendent à un prix plus élevé aux chauffeurs qui ne peuvent pas supporter ces longues files. Ce journal rappelle que les pétroliers avaient averti sur cette pénurie dont la cause principale est la rareté des produits pétroliers suite aux difficultés d’approvisionnement depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien.
La Tempête des tropiques soutient la thèse selon laquelle Kinshasa est au bord de rupture de stock de carburant. Ce quotient cite le ministère des Hydrocarbures qui, dans un communiqué publié lundi dernier, confirme la baisse sensible des stocks en carburant disponibles à Kinshasa, capitale de la RD Congo. Une situation qui crée une forte pénurie d'essence et une grande spéculation sur le prix du carburant dans cette mégapole de plus de 15 millions d'habitants, note ce journal. Hier mardi, souligne La Tempêtes des tropiques, de longues files de véhicules étaient observées devant les stations-service de la capitale. Une situation qui perturbe fortement le transport en commun et contraint plusieurs Kinois à de longues marches à pied, regrette ce tabloïd. Le malheur de ces derniers fait le bonheur de certains conducteurs des taxi, taxi-bus, et taxi-motos qui en profitent pour hausser les tarifs de courses et faire le " demi-terrain ", fait savoir ce journal qui indique que même les compagnies aériennes connaissent des difficultés pour se ravitailler en kérosène à partir de la RDC. Des vols sont même annulés dans différents aéroports du pays, à en croire diverses sources, confirme ce portail.
La Prospérité redoute qu’avec cette pénurie de carburant la ville de Kinshasa soit paralysée pendant longtemps. Ce journal signale que la capitale congolaise connait des scènes d’horreur ces derniers jours avec de longues files des piétons sur les différentes artères de la capitale et des véhicules qui ont pris d’assaut certaines stations-services. Du coup, note ce quotidien, les transports en commun étaient rares. A cela s’ajoute le contrôle divers des agents de transport ou de la police de roulage. C’est l’occasion, redoute ce quotidien, pour les conducteurs des taxis, de renouer avec le phénomène ‘’demi-terrain’’ tant décrié par les autorités provinciales à cause de difficultés de s’approvisionner en carburant. Dans un communiqué du ministère des Hydrocarbures, rappelle La Prospérité, le ministre Didier Budimbu a indiqué que cette situation fait suite à la baisse sensible des stocks en essence. Ce journal pense que les Kinois doivent prendre leur mal en patience étant donné que le bateau dans lequel est chargée l’essence devra accoster le 14 septembre courant. La ville de Kinshasa, rapporte ledit communiqué, consomme plus ou moins 1100m³ par jour et à la suite à cette décrue, un plan de contingentement est appliqué pour assurer la ville en essence essentiellement, souligne ce tabloïd.
ECONEWS rapporte que cette pénurie de carburant perturbe la rentrée scolaire et impose une corvée aux Kinois. Cet hebdomadaire écrit dans ses colonnes si la rentrée scolaire 2022-2023, le lundi 5 septembre, a été douce et apaisée, les bouleversements viennent plutôt de la pénurie de carburant à la pompe qui gagne les stations-service de la ville de Kinshasa. Pourtant, note ce journal, il y avait moyens d’éviter cette situation inconfortable. Circuler dans la ville de Kinshasa devient un casse-tête, poursuit ce portail qui accuse le gouvernement d’avoir négligé l’alerte la Société de transport et de distribution des produits pétroliers (SEP) dans son communiqué daté du 17 août dernier. ECONEWS dit savoir que les pétroliers distributeurs sont, depuis toujours, confronté à ce sempiternel problème de retard de paiement de manque à gagner qui leur est dû par l’Etat congolais par le fait de la subvention du carburant à la pompe. Ce qui, indique cet hebdomadaire, se défendent-ils, perturbent leur plan d’approvisionnement.
Pour le journal La République, cette carence de carburant est venue tout virer au cauchemar. Ce journal fait savoir que la difficulté de s’approvisionner en carburant engendre celle de mobilité avec la rareté de véhicule. Cette même période, indique ce quotidien, les parents sont sous pressions des écoles qui exigent le paiement des acomptes des frais scolaires à Kinshasa. Ce tabloïd estime que le prix de carburant demeure haut en raison de la poursuite de la perception des taxes concernés par le service public. La République regrette que les consommateurs soient soumis à une conjonction de charges dans un laps de temps assez court.
S’exprimant sur la question ce mardi 6 septembre, signale Le Journal, le ministère des Hydrocarbures justifie cette situation par la baisse sensible de stocks en essence et aussi par le fait qu’un plan de contingence a été mis en place afin d’éviter la rupture proprement dite de ce produit stratégique. Pendant ce temps, affirme ce quotidien, le gouvernement s’apprête à payer le manque à gagner des sociétés pétrolières pour leur permettre de s’approvisionner », citant un communiqué rendu public par sa cellule de communication du ministère des Hydrocarbures.