Les activités socio-économiques ont repris normalement, ce vendredi 29 juillet, à Uvira (Sud-Kivu) après deux jours des manifestations anti MONUSCO qui ont eu lieu dans la ville et dans d’autres coins du territoire.
Après ces manifestations, organisées par quatre structures de la societe civile pour exiger le départ de la MONUSCO, le maire adjoint de la ville d’Uvira, Kapenda Kifara Kyky signale toutefois que la situation générale dans la ville reste imprévisible.
Cependant, toutes les barricades sont levées. La route est dégagée entre le rond-point Kavimvira et kilomoni vers la frontière avec le Burundi, où s’étaient concentrées les manifestations anti MONUSCO autour des bureaux de la Mission onusienne.
Le trafic a repris avec beaucoup d’intensité vers la frontière ainsi que sur toutes les artères principales de la ville.
Les commerces ont également ouvert au centre commercial de Mulongwe. Les banques et les agences de transport en commun ainsi que les terrasses, restaurants et les maisons de télécommunication sont opérationnels.
Ici et là, on peut encore apercevoir les forces de l’ordre et de défense déployés depuis deux jours devant et autour des sites de la MONUSCO.
Les initiateurs de ces manifestations sont passés ce vendredi matin sur les médias locaux pour « remercier la population et l’appeler à reprendre les activités, à ne pas s’en prendre aux véhicules ni aux staffs de la MONUSCO ».
D’après Colombie Magambo Atibu, président de la société civile, « les yeux sont braqués vers le gouvernement Congolais qui doit réviser les accords avec la MONUSCO et accélérer son départ ».
Pendant ce temps, à la mairie d’Uvira, les structures citoyennes négocient avec les autorités locales pour que ces dernières prennent en charge les frais funéraires de quatre personnes mortes électrocutées mercredi 27 juillet lors des manifestations à Kavimvira. D’autres personnes également ont été blésées lors des échauffourées qui ont occasionné aussi quelques dégâts matériels à Uvira.