Environ 43 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de la malnutrition chronique et à peu près 63 % des enfants sont anémiques. 33, 6% des femmes en âge de procréer sont également affectées par l’anémie. Cette situation nutritionnelle a été présentée le vendredi 22 juillet à Kisangani par le Programme national de nutrition (PRONANUT), au cours d’une rencontre d’information et de sensibilisation à l’intention de l’autorité provinciale et des représentants des services intervenants dans ce secteur.
Cette situation alarmante nécessite une intervention multisectorielle urgente pour espérer une bonne croissance des enfants, estime la directrice adjointe du PRONANUT en RDC, Beatrice Kalenga Tshala :
« Le problème de la malnutrition ce n’est pas seulement un problème du secteur santé. C’est un problème multisectoriel, où on devait faire le plaidoyer auprès des autres ministères de comprendre qu’ils doivent intervenir ; parce que la clé du développement d’un pays, d’une province c’est la bonne nutrition qu’on donne à nos enfants de moins de cinq ans et tout en respectant les mille premiers jours de l’enfant. »
Selon elle, la meilleure façon d’intervenir dans les mille premiers jours de l’enfant est d’assurer « des interventions préventives, où nous parlons de la consultation préscolaire, de la nutrition à assise communautaire, de l’alimentation de l’enfant, de l’allaitement maternel exclusif. »
Elle a également souligné la nécessité de la supplantation en vitamine A des enfants et le déparasitage au mebendazole. « Quand nous supplémentons les enfants, c’est pour renforcer leur système immunitaire. Ça permet aussi une bonne croissance chez les enfants… », a poursuivi Beatrice Kalenga.
L’autorité provinciale et les membres du comité multisectoriel de nutrition dans la Tshopo se sont engagés à travailler en synergie pour lutter contre la malnutrition dans cette entité.