Environ 107 déplacés internes, membres d’une communauté locale de Bibokoboko, sont retournés depuis mercredi 20 juillet dans leur village, dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu).
Ils proviennent de Nyangezi dans les territoires de Walungu et Bwegera dans la même province.
Selon leur représentant, ce retour à Bibokoboko est dû aux conditions de vie difficiles auxquelles ils étaient confrontés dans les camps des déplacés à Nyangezi et Bwegera.
Il s’agit notamment du manque d'assistance humanitaire et de menaces persistantes des groupes armés.
Ces personnes ont été en transit dans la ville de Baraka, avant de repartir par plusieurs vagues dans les moyens plateaux de Bibokoboko, à environ 27 km à l'Ouest de Baraka.
A leur arrivée à Baraka, ils ont été dirigés vers le camp du 2202e régiment des FARDC pour leur sécurité, a confirmé le commandant militaire dans la région, le colonel Banza Lukasa.
« Vous savez qu’ici l’insécurité bat son plein. Le couloir humanitaire doit être assuré par l’armée pour des raisons sécuritaires. Nous sommes dans une zone purement opérationnelle où, l’insécurité règne. Ils partent par vagues faute de moyens de transports. Les autres sont encore à Baraka mais ils vont arriver à la destination », a expliqué ce commandant des FARDC.
Ces personnes déplacées internes avaient fui les hostilités aux mois d’avril et mai derniers entre les groupes armés locaux dans les moyens plateaux de Bibokoboko.
Elles s’étaient d’abord installées à Baraka avant de se déplacer à nouveau vers Uvira et Walungu, à la suite d’une tension interethnique avec les populations locales de Baraka et ses environs.
D’autres étaient, carrément, retournées à Bibokoboko malgré l’insécurité.
En collaboration avec les FARDC, la MONUSCO a déployé une base militaire temporaire à Bibokoboko pour rassurer les retournés.
Depuis le mois de juin dernier, plusieurs vagues de déplacés retournent chez eux.