Revue de presse du vendredi 15 juillet 2022
Deux dossiers judiciaires sont largement commentés par les journaux parus vendredi 15 juillet à Kinshasa : Bukanga Lonzo et Afriland First Bank.
Après deux reports successifs, le procès mettant en cause l’ancien premier ministre, Matata Ponyo Mapon, dans l’affaire du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, a effectivement redémarré, jeudi 14 juillet, à la Cour de cassation. Aux côtés du sénateur Matata, son coaccusé le Sud-africain Christo Grobler, directeur gérant d’Africom Commodities, coactionnaire dans le projet de la province du Kwango, pour lequel un interprète a finalement été commis. Dans le box des accusés, il y avait également Patrice Kitebi, ministre délégué aux Finances au moment des faits, rapporte EcoNews.
« Dans une salle d’audiences à l’ambiance électrique, la défense de Matata a littéralement acculé les juges de la Cour dans les cordes, les contraignant à renvoyer l’affaire à la huitaine », note le journal.
Un autre dossier judiciaire, qui défraie la chronique, concerne Afriland First Bank. Son conseil d’administration a introduit, auprès du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe (TGI-Gombe), une requête en annulation de la décision prise par la Banque centrale du Congo (BCC) plaçant Afriland First Bank CD SA sous gestion d’un comité d’administration provisoire, indique Le Potentiel.
La première audience s’est tenue, le mercredi 13 juillet 2022 à Kinshasa. Cinq minutes seulement après l’ouverture de l’audience, le président de séant du TGI Gombe à la demande des avocats de la partie demanderesse, poursuit le quotidien.
« Le choc des plaidoiries démarre le 3 août prochain », annonce La République. « Les deux parties ne travaillent pas ensemble dans l’administration provisoire » fait remarquer le journal, citant les conseils d’Afriland First Group. Selon ces derniers, cette banque a appris « cette fameuse mise sous administration provisoire » au même moment que le public, alors qu’elle était en attente d’une réaction de la BCC à sa proposition d’un audit contradictoire devant permettre de déterminer l’état de santé réel de la banque située au cœur d’une tempête depuis un an.
D’un procès à un autre, AfricaNews accuse Eugene Diomi de perturber la reprise de la CINAT, en brandissant un faux jugement pour surseoir au contrat avec Diamond Cement. « Eugène Diomi Ndongala a décidé de perturber cette reprise, à en croire des membres de la Délégation syndicale de cette entreprise. Ces derniers accusent Diomi d’avoir fait installer depuis le 7 juillet des éléments des FARDC dans les installations de la CINAT. Pour justifier sa forfaiture, il brandit un jugement qu’aurait rendu le Tribunal de commerce de Kinshasa/Matete », explique le journal.
«Faux et usage de faux», rétorquent les administratifs, travailleurs et techniciens de cette société qui n’ont plus accès à leur lieu de travail.