Le caucus des députés de la partie Nord de la province du Nord-Kivu a rencontré mardi 12 juillet le ministre de la Défense nationale pour lui parler de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région. Les élus de Beni-Butembo et Lubero ont exprimé leur inquiétude sur le fait que certaines positions des FARDC dans la zone sont dégarnies, au profit d’un déploiement de l’armée à Rutshuru dans le cadre des opérations militaires contre la rébellion du M23. Il y a une semaine, environ vingt-quatre civils avaient été tués par les ADF dans le territoire de Beni.
Pour sa part, la société civile de l’Ituri a exprimé la même inquiétude et a recommandé aux autorités militaires de réoccuper des positions laissées vides par les FARDC dans les zones, où opèrent librement les ADF.
En réponse, les autorités militaires ont annoncé avoir renforcé, ces derniers jours, la présence des FARDC dans plusieurs zones notamment à Boga et à Tchabi au sud du territoire d’Irumu.
Dans ce dernier territoire, cinq personnes, dont quatre enfants d’une même famille, ont été tuées samedi 9 juillet dans la soirée, dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF.
Que pensez-vous des inquiétudes de la population du Grand Nord et celle de l'Ituri ?
Invités :
-Jacques Djoli, professeur de droit constitutionnel. Il est député national et vice-président de la Commission défense et sécurité à l’Assemblée nationale.
-Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, député national élu de Goma au Nord-Kivu et secrétaire général adjoint de l’Ecidé, parti membre de la coalition Lamuka. Il est membre de la Commission Défense et sécurité à l’Assemblée nationale.
-Chober Agenonga, professeur à l'Université de Kisangani. Spécialiste dans le domaine des études de sécurité, de géopolitique et de sociologie militaire.
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