Dans une déclaration faite à la presse samedi 9 juillet à Butembo, la coordination provinciale de la société civile se dit préoccupée par la décision de la Fédération des entreprises du Congo (FEC)/Butembo-Lubero suspendant les opérations d’importation et d’exportation des marchandises via la frontière de Mpondwe-Kasindi à cause de la persistance de l’insécurité.
Le vice-président de cette structure citoyenne, Edgar Mateso, appelle le gouvernement congolais à traiter cette situation avec une attention particulière, au regard d'éventuelles conséquences économiques dans la région de Butembo-Beni.
« Il est vrai que les conséquences seront douloureuses, parce que certainement il y aura non seulement flambée de prix, il y aura d’ailleurs rareté des produits de première nécessité. Mais nous estimons que les commerçants n’avaient pas autre choix que de faire ça. Et aujourd’hui, le commerçant qui ose importer ou exporter trouve ses marchandises calcinées. Et s’il ose sauver une partie, il va subir des surtaxassions », explique Edgar Mateso.
« Tous les services d’assiette affluent vers le peu de marchandises sauvées de ce feu. Et donc avec cette asphyxie économique, les commerçants n’avaient autre choix que de suspendre. C’est cette pauvre population, le dernier consommateur qui est maintenant sacrifiée, car n’ayant pas d’autres moyens de s’approvisionner », a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs appelé le gouvernement congolais et toutes les autres institutions puissent s’impliquer dans la recherche de la solution. Celle-ci, selon lui, passe par la pacification et la sécurisation des tronçons routiers qui approvisionnent les grands centres urbains.