Au moins cent chefs locaux, acteurs de la société ainsi que les responsables politico-militaires du territoire de Beni ont été sensibilisés sur les outils et mécanismes de protection des civils dans la région. Cette activité, organisée par la MONUSCO/ Beni mercredi 6 juillet à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, avait pour objectif d’évaluer le fonctionnement des comités locaux de protection et les défis à relever.
Le rôle des membres des comités locaux de protection, la lutte contre la désinformation, l’intoxication et la manipulation dans la communauté sont les sujets abordés pendant cette sensibilisation. Un accent a été mis sur la transmission des alertes auprès des services de sécurité les plus proches pour une intervention rapide en cas d’un incident sécuritaire dans la communauté.
« Nous venons donc de participer à une formation de qualité. Et donc nous sommes appelés à éviter la désinformation. Il y avait certains de nos membres qui étaient en train de sauter la hiérarchie. Il transmet l’information à une autorité suprême et laisse l’autorité locale à qui il devait donner en premier cette information », explique Jonas Bin Kasumba, président de la société civile de la chefferie de Bande Kanima.
Pour sa part, Nicolas Kikuku, bourgmestre de la commune rurale d’Oicha, insiste sur la prise en compte par les services de sécurité de différentes alertes des comités locaux de sécurité :
« Je demande que ce comité local de protection puisse faire une bonne communication. C’est aussi à nos services de sécurité de prendre en considération les alertes et aussi intervenir avec promptitude. C’est ce qui va nous aider à faire une bonne protection. »
Le territoire de Beni dispose de dix-sept comités locaux de protection. Ils ont pour objectif d’identifier les menaces de sécurité contre les civils et alerter les autorités ainsi que la MONUSCO.