Le gouvernement congolais condamne la pratique du mariage précoce dans certains milieux ruraux de la République démocratique du Congo. Lors du Conseil des ministres de vendredi 1er juillet, l’exécutif congolais a fait savoir que dans certains cas les petites filles, sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents.
« Ce qui constitue une forme d’esclavagisme, en dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgués et ratifiés tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, le ministre de la Communication et Médias a fait remarquer que toutes ces pratiques se font en violation totale des lois.
« Certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a poursuivi le ministre Muyaya, qui rapporte que la ministre d’Etat de la Justice a été chargée de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.
« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a fait remarquer le ministre Muyaya.
Il a défini le mariage précoce comme un phénomène social qui a des ramifications sociologique et culturelle, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.