Les frais de test COVID-19 à la frontière burundaise de Gatumba sont passés de 15 à 5 dollars américains pour une seule entrée au Burundi. La mesure est entrée en vigueur lundi 27 juin, à la suite d’un mouvement de protestation de la société civile face aux frais qu’elle juge élevés de ce test.
Conséquemment à cette protestation, la circulation a été réduite dès le matin entre Kavimvira (Sud-Kivu) et la frontière burundaise. Elle a repris son court normal dans l’après-midi, a constaté Radio Okapi.
Les membres de la nouvelle société civile congolaise ont empêché très tôt matin les motos et autres tricycles transportant des passagers de se rendre au poste frontière de Kavimvira.
Aucun cas de violence, aucun barrage routier, n’a été signalé le long de l’avenue Kilomoni. La nouvelle société civile congolaise a affirmé avoir uniquement protesté contre le tarif de 15 dollars imposé du côté burundais pour le test COVID-19.
André Byadunia, de la nouvelle société civile, explique :
« Nous sommes demandons au gouvernement de la RDC de nous aider par la diplomatie afin que le Burundi puisse revoir à la baisse le prix de test COVID, qui est à 15 dollars. On veut qu’on le revoie à 5 dollars et pour une validité de 14 jours. Si ce n’est pas le cas, chez nous aussi, qu’on puisse imposer 15 dollars pour une seule entrée en RDC et pas pour 14 jours pour les étrangers. »
Si la protestation de la nouvelle société civile congolaise a eu un écho favorable, d’autres sources à la frontière signalent cependant que le processus avait déjà été entrepris depuis quelques mois auparavant entre les autorités de deux pays, comme le témoigne un habitant :
« Je suis parti le matin à Bujumbura et je suis rentré cet après-midi, j’ai payé 5 dollars. Si tu arrives à la banque, tu paies 15 dollars, on te rembourse les 10 dollars. Là-bas, on paie à la banque. Le processus était en cours, mais avec le mouvement de la société civile d’Uvira, ç'a donné aussi beaucoup d’impulsion pour que les choses s’accélèrent de l’autre côté. (NDLR: du côté burundais) »
Jusqu’au soir de ce lundi, les forces de sécurité déployées sur les points chauds entre Kavimvira et Kilomoni vers la frontière, étaient encore visibles, ont indiqué les mêmes sources.