Le caucus des députés élus du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu ont déploré, lundi 20 juin à Goma, les conséquences humanitaires qu’entraine la guerre imposée à la RDC par les rebelles M23 soutenus par le Rwanda.
Au cours d’une réunion à Goma, ces députés provinciaux ont demandé l’implication de la communauté internationale pour imposer le retrait de ces troupes rebelles sur le territoire congolais.
"Cette guerre est imposée aux habitants. Maintenant, toutes les populations de Rutshuru, des groupements de Jomba, groupement de Bweza, de groupement de Busanza, de la chefferie des Bwisha, qui compte sept groupements (…), sont en débandade. (Ces zones) se sont vidées de leurs habitants. Ils ont subi les affres de la guerre, imposée à nouveau par les M23 et leur parrain le Rwanda », a déclaré le président de ce caucus, Bonaventure Sherimpuwe.
A Rutshuru, selon lui, « c’est une catastrophe, ça fait trois mois que les gens sont errance. Il y a déjà plus de quarante mille en Ouganda, et même leurs récoltes sont dévastées par les rebelles du M23. Tout ce qui était comme pomme de terre, sorgho, haricot ; tout, ils sont en train de prendre. »
Pour ces élus, la communauté internationale devrait obliger le Rwanda a retiré ses troupes du sol congolais :
« La principale demande en tant qu’élus du peuple, c’est que la communauté internationale nous aide à condamner d’abord et à exiger le retrait immédiat des troupes qui viennent nous envahir ici chez nous au Congo. Qu’ils soient congolais ou étrangers, en tout cas qu’ils se retirent et qu’ils laissent la population retourner chez elles. »
Ils estiment toutefois que l’armée congolaise est en train de se préparer à une contre-offensive contre l’ennemi. « En fait, les grandes agglomérations qui ont été jusqu’ici c’est Tchengerero et Bunagana et nous pensons qu’elles seront récupérées d’un moment à l’autre », a poursuivi Bonaventure Sherimpuwe.