La Convention pour le Respect des Droits Humains (CDRH) annonce que dans un espace de 3 jours, soit du vendredi au dimanche 29 mai, plus de 40 personnes ont été massacrées par les ADF à Beu-Manyama et à Bulongo centre à côté des véhicules bien-sûr incendiés ainsi que des maisons pillées, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Dans une déclaration rendue publique lundi 30 mai, le chargé de monitoring de cette organisation de défense des droits de l’homme, Elie Kiyonga constate avec tristesse l’ampleur de ces tueries en masse des populations civiles, malgré les opérations conjointes FARDC-UPDF ainsi que la présence de la MONUSCO dans la région de Beni (Nord-Kivu).
Cependant, il indique qu'il est temps que ces forces réunies mettent tout en œuvre pour en finir avec les ADF :
« La CRDH recommande au commandement militaire de renforcer les effectifs à Beu-Manyama étant donné que Manyama constitue un carrefour reliant les trois territoires de Beni, Mambasa et Irumu ; au commandement militaire de prendre des mesures préventives pour sécuriser les agglomérations se trouvant le long de la route nationale numéro 4, qui sont totalement exposées ; au commandement militaire de relever tous les officiers issus de brassage, hors de zone opérationnelle Sokola 1 ; à l’auditorat militaire d’enquêter sur les récents massacres de Manyama et Bulongo centre pour que les responsabilités des uns et des autres soient établies et enfin, que justice soit faite. »