La vie a repris son cours normal ce mardi 24 mai, à Bunagana dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon des sources locales, les habitants qui fuyaient ces derniers affrontements entre l’armée congolaise et le mouvement du 23 mars (M23) au sud de Bunagana, retournent progressivement dans la cité. Mais jusqu’ici, des inquiétudes demeurent dans la partie sud-est de Bunagana, qui a été le théâtre des bombardements lundi.
Les armes se sont tues lundi dans la soirée dans la zone des combats au sud-est de Bunagana, plus précisément dans la localité de Ruginga, vers la frontière avec l’Ouganda. Cette accalmie a motivé le retour de nombreux habitants de Tchengerero, Bunagana, qui fuyaient vers l’Ouganda. Ce mouvement de retour s’est poursuivi ce mardi, indiquent les sources locales.
Toutes les collines de Tchanzu, Runyoni notamment, sont passées sous le contrôle des FARDC, selon des sources locales, qui ont été confirmées par l’armée. La reprise est intervenue à l’issue de ces violents combats, où l’armée congolaise a eu recours aux bombardements aériens, et aux tirs d’artilleries lourdes.
Selon un communiqué attribué au porte-parole militaire de l’armée rwandaise, le colonel Ronald Rwivanga, et relayé par certains médias depuis lundi soir, quelques projectiles lancés lors de ces combats dans cette zone frontalière auraient atterri sur le territoire rwandais, causant des dégâts, notamment à Kinigi et Nyange dans le district de Musanze. Cet officier, selon ces articles, recommande une enquête du Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL basé à Goma.
Sur le terrain, les sources à Bunagana indiquent des mouvements des rebelles sont perceptibles dans la zone de Ruginga, sud-est de Bunagana, jusqu’à Sabinyo, le long des frontières entre la RDC-l’Ouganda et le Rwanda.