Revue de presse du vendredi 13 mai 2022. Les journaux parus ce vendredi dans la capitale congolais ont eu les yeux rivés sur l’Assemblée nationale, où le G13 s’est retiré de discussions sur sa proposition de loi, modifiant la loi électorale. Ce qui pousse Le Journal à titrer en sa manchette : « Assemblée, le G13 claque la porte ! ». Dans cet article, ce quotidien rapporte que les députés G13 ont décidé de quitter la salle de plénières ce jeudi 12 mai après le rejet de la motion d’ordre initiée par leur collègue Delly Sesan[1]ga. Le tabloïd explique que le G13 voulait à ce qu’un débat soit tenu avant la levée des options par l’assemblée plénière. Une proposition rejetée par la majorité des élus nationaux. Devant la presse, indique Le Journal, Jacques Ndjoli, un membre des membres de cette plateforme, a exigé le respect de l’esprit parlementarisme en organisant un débat avant que les options ne soient levées. À en croire, ce député élu de la circonscription de Boende (Tshuapa), fait savoir ce quotidien, le pouvoir délibératif perdra sa vitalité si ce débat ne se tient pas.
A ce sujet, La Prospérité précise que la proposition de loi modifiant la loi électorale telle qu’elle a été présentée par ses initiateurs, a subi des modifications énormes ce jeudi 12 mai, en l’absence de G13 qui avait quitté tôt la salle de congrès du Palais du Peuple pour fustiger l’absence du débat autour de ces options qui devaient être levées.
Ce quotidien note que sur les 18 points, 12 ont été rejetées et certaines options ont été améliorées. En effet, poursuit ce journal, la méthodologie de travail optée par le Bureau Mboso a été rejetée par le G13. Le président de l’Assemblée nationale a arrêté la méthode de travail consistant à examiner les 17 (18 ndlr) thématiques retenues par le G13 l’une après l’autre de manière à permettre aux intervenants désignés par les groupes parlementaires et les non-inscrits de se prononcer chacun en raison de deux intervenants, souligne ce tabloïd.
À l’issue des interventions l’option retenue sera mise au vote en vue de son adoption par la plénière. Dans le cas contraire, l’option non adoptée fera l’objet d’une nouvelle écriture telle est la méthode de travail adoptée par votre bureau a fait savoir Christophe Mboso N’kodia repris sur les colonnes de la Prospérité.
Pour sa part, indique ce quotidien, le G13 avait une autre lecture dans la mesure où le texte a été déclaré recevable par la plénière et qu’il fallait qu’il soit envoyé en commission pour les débats.
Le journal Econews reste sur la même actualité et estime qu’à l’allure où vont les choses, l’organe délibérant serait en train de préparer un hold-up électoral. De la proposition de loi portant révision de la loi électorale, telle qu’élaborée par le G13, son initiateur, il n’en reste plus grand-chose après avoir été saucisson[1]née au point d’en faire une belle passerelle pour une tricherie à grande échelle aux élections de 2023, craint cet hebdomadaire. Un constant qu’Econews qualifie d’amer fait, jeudi à l’Assemblée nationale, par les ténors du G13 qui ont décidé de claquer la porte de l’Hémicycle, laissant le président de l’Assemblée nationale et la majorité de l’Union sacrée de la nation organiser un forcing pour s’assurer une belle victoire en 2023. Ce journal souligne que l’opposition parlementaire, incarnée par le FCC (Front commun pour le Congo), avait vu le danger venir. Aussi a-t-elle refusé de participer à toute discussion autour de la proposition de loi du G13 et la suite des événements lui donne finalement raison.
Ce tabloïd est d’avis que la proposition du G13 est transformée à une loi taillée sur mesure, sortie droit des laboratoires de l’Union sacrée de la nation qui a été soumise au débat jeudi à la chambre basse du parlement. Econews redoute que la volonté de changer les choses dans l’organisation des élections crédibles soit donc envolée avec la préparation d’un un hold-up électoral comme en 2018.