Nord-Kivu : des femmes impliquées dans le mécanisme d’alerte précoce d’incidents sécuritaires à Kamuronza


Le mécanisme d’alerte précoce utilisé par le Comité local de protection (CLP) pour la protection des civils, a indiqué le chef de cette entité mardi 10 mai, produit déjà un impact positif sur le plan sécuritaire dans le groupement Kamuronza, dans la province du Nord-Kivu.

Cette évaluation a été faite par le chef de cette entité, le Mwami Bauma Bitsibu Bulenda, au cours d’un atelier de deux jours, et qui s’est clôturé mardi dans le Masisi. Il a été organisé conjointement par la MONUSCO et la protection civile provinciale.

L’objectif de cette rencontre, qui a réuni une quarantaine de personnes, est d’intégrer et d'impliquer davantage des femmes afin de renforcer ce mécanisme d’alerte précoce d’incidents sécuritaires.

Le Mwami Bauma Bitsibu Bulenda témoigne que l’impact positif de ce CLP est palpable avec l’implication et l’appropriation par des femmes :

« Aujourd’hui, la situation s’améliore du côté de la sécurité. Parce que tout le temps, on avait des coupeurs de route et des bandits qui s’introduisaient dans des maisons et qui pillaient. On a alerté et la population a été sensibilisée de telle manière que nous avons combattu ensemble ce genre des cas. Et on est parvenu à faire arrêter plus de 30 criminels qui ont été envoyés au parquet et à l’auditorat militaire. On sent que ça sensiblement diminué. Dans le temps, on croyait que la femme ne pouvait rien faire. Alors, elle réservait ce genre de travail aux hommes. Mais, aujourd’hui, qu’elles ont été sensibilisées, elles s’impliquent et nous constatons une grande évolution au niveau de notre entité. »

Le CLP de Sake est le CLP pilote, implanté depuis 2015.
Les participants à cette rencontre ont recommandé l’implantation d’autres comités sur l’ensemble du groupement.

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