Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné fermement lundi 9 mai, les attaques menées par le groupe armé de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) le 8 mai dans le territoire de Djugu, dans la province de l'Ituri, en République démocratique du Congo.
Au moins 38 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués sur le site minier de Blakete-Plitu. D'autres civils ont été déplacés et portés disparus lorsque les assaillants ont mis le feu au village voisin de Malika, où ils auraient également violé six femmes, a précisé le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.
Le 9 mai, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a mené une opération d'évacuation médicale de civils gravement blessés vers des installations médicales à Bunia, dans la province de l'Ituri.
« Le Secrétaire général exprime ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il appelle les autorités congolaises à enquêter sur ces incidents et à traduire les responsables en justice. Le Secrétaire général exhorte également les autorités à assurer à la MONUSCO un accès immédiat, libre et sans entrave aux zones d'attaques afin de faciliter les efforts de protection des civils », a dit son porte-parole.
« Le Secrétaire général appelle en outre tous les groupes armés de la République démocratique du Congo à cesser leurs attaques impitoyables contre les civils, à participer sans condition au processus politique, y compris aux initiatives régionales, et à déposer leurs armes dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU réaffirme que les Nations Unies, par l'intermédiaire de son Représentant spécial en RDC, continueront à soutenir le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité.