La Police nationale congolaise a dispersé ce vendredi 6 mai, un sit-in des forces sociales et politiques de la nation devant le siège du Parlement. Elle a utilisé des grenades lacrymogènes. Les forces politiques et sociales réunies au sein du bloc patriotique exigeaient le consensus autour des réformes électorales.
Elles veulent obtenir du Parlement une loi électorale consensuelle pour les élections de 2023.
Le rayon du palais du peuple était quadrillé par des policiers bien avant l’arrivée des manifestants, empêchant tout accès.
Il était pratiquement impossible d'accéder au Palais du peuple ce vendredi. Toutes les entrées étaient gardées par des éléments de la police nationale.
Les députés nationaux et autres cadres politiques du front commun pour le Congo qui ont pu accéder dans l’enclos du Palais du peuple ne sont pas allés loin. Assis à même le sol, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, ils ont exigé un consensus sur les différentes réformes électorales.
Du côté du stade de martyrs sur le boulevard triomphal, des policiers s’efforçaient de contenir des militants des partis politiques et autres manifestants qui voulaient atteindre le palais du peuple.
Selon le patron de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo Kitenge, la police a usé des gaz lacrymogènes parce que les manifestants commençaient à s'illustrer par des actes de vandalisme.
« Ces gens sont venus, ils ont caillassé des véhicules d’autrui, certains sont blessés, ils étaient asphyxiés. La police a usé de lacrymogène, c'est tout à fait normal, il n'y a rien. Il n'y a pas eu de mort, ce sont des prétextes, ils veulent créer des incidents pour que la communauté internationale puisse en parler. Ils ne sont même pas plus de 200 personnes. La situation est sous contrôle, la circulation est fluide, il n'y a aucun problème, ils veulent créer le buzz », a indiqué le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo.