Insécurité en Ituri : les Lendu et Hema écrivent à Félix Tshisekedi et aux groupes armés

Les leaders des communautés Lendu et Hema en Ituri demandent au gouvernement de la RDC de mettre en œuvre dans l'urgence le programme de désarmement et démobilisation des miliciens, pour permettre de décanter la situation sécuritaire qui est très préoccupante dans cette province. Ils appellent également le groupe armé CODECO à libérer sans conditions les membres de la Task Force envoyés par le chef de l'État. Ces leaders l'ont affirmé dans deux lettres ouvertes adressées vendredi 11 mars aux deux parties.

Dans la première correspondance adressée à Félix Tshisekedi, ces deux communautés ont déploré la lenteur de la présidence de la République dans le traitement de dossier des sept membres de la Task Force, pris en otage par la CODECO.

« Si quelque chose par malheur leur arrive, le peuple tiendra votre autorité pour responsable », préviennent ces leaders locaux. Ils plaident également pour la mise en œuvre du Programme de Démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S), lancé depuis plusieurs mois, en vue de pacifier les zones insécurisées dont l'Ituri. 

Dans la seconde lettre destinée aux groupes armés actifs en Ituri, ces deux communautés fustigent le fait que les miliciens de la CODECO gardent depuis environ un mois dans leur maquis leurs propres frères de l’Ituri, qui se sont pourtant sacrifiés pour la recherche de paix.

« Leur prise en otage ne profite ni à la province ni à la CODECO », estiment-ils. Les mêmes sources demandant au commandant de cette milice de libérer sans conditions ces otages pour permettre à ces derniers de poursuivre leur mission et de servir de canal avec le pouvoir central et ces groupes armés.

Ils exhortent ces milices à ne pas céder aux manipulations de tireurs de ficelles et de prédateurs, qui visent la ruine de la province de l'Ituri. Ces deux communautés disent être résolument engagées dans la recherche de la paix et travaillent de manière ardue à cette fin. Leurs efforts seront vains s'il n'y a pas une forte implication du pouvoir central, ajoutent-ils. 

 

 

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