La nécessité de la journée du 8 mars ne devrait pas être le port d’un nouveau pagne, a déclaré Lumière Singay Mwangaza, membre de l'Association des femmes des médias (AFEM). Mais, la journée devrait plutôt servir aux femmes de poser des actes concrets de protection de l’environnement en procédant à l’assainissement de la ville de Bukavu.
A cet effet, Lumière Singay Mwangaza a tenu deux exposés ce jour avec les femmes protestantes ainsi que les élèves du Lycée Wima de Bukavu.
‘’Pour la nécessité de cette journée, j’ai appelé les femmes protestantes comme les femmes qui vont à l’église de changer la façon de fêter cette journée. Ce n’est pas mettre de nouveaux pagnes, et dire que, aujourd’hui je ne vais pas travailler. Mais plutôt aujourd’hui normalement, comme nous sommes dans la ville de Bukavu, j’ai appelé ces femmes à se révolter un peu concernant l’insalubrité qu’il y a dans la ville de Bukavu. Il n’y a pas de lumière", a-t-elle indiqué.
Elle estime que l’argent avec lequel les femmes ont acheté les pagnes, pouvait payer les lampadaires et éclairer la ville de Bukavu :
" Si on pouvait être sur la route, balayer les rues, forcer le gouvernement à fermer toutes les maisons de boissons fortement alcoolisées en faveur de nos enfants (…) C’est ça la nécessité de la journée de la femme et non de porter de nouveaux pagnes, mais changer le monde par notre comportement.’’
Les femmes devraient donc intervenir dans le social, a-t-elle poursuivi, « lutter contre la hausse des prix, que plutôt mettre tout le temps de nouveaux habits. Mais comme pilier de développement, les femmes et les filles, aller sur la route et rendre la ville propre ».
