Les femmes journalistes de la ville de Butembo (Nord-Kivu) couvrent peu de grands sujets de reportage sur le terrain, a constaté le Réseau des journalistes d’investigation autour des agressions contre les femmes journalistes(REJIAFJ). Ce, à l’issue d’un monitoring mené dans 50 medias de cette ville.
Le coordonnateur de ce réseau, Jérémie Kyaswekera, l’a dit vendredi 4 mars à Radio Okapi en marge de la journée internationale de la femme :
« D’après notre rapport de monitoring, nous avons comptabilisé en ville de Butembo 50 medias. Et en moyenne, nous avons constaté que dans chaque média il y a au moins une femme. Mais selon notre rapport, nous avons constaté que, il y a plusieurs femmes qui restent dans les rédactions, qui ne sont pas forcément sur terrain dans les activités mais qui sont quand même dans des maisons de presse et qui rendent d’autres tâches. La plupart des personnes qui sont affectées dans des grands évènements ce sont les hommes. Alors que les femmes restent dans les rédactions à attendre des éléments à rendre, à lire des communiqués, à présenter le journal ».
Selon lui, la responsabilité à ce sujet est partagée entre les femmes journalistes, elles-mêmes, et les responsables des rédactions.
« Les responsabilités sont partagées. Parce qu’il y a d’une part le fait que certaines femmes ne se montrent pas compétitives et d’office, elles ne bénéficient pas de cette considération-là. Mais d’autre part, il y a aussi d’autres femmes qui sont victimes des préjugés. On pense qu’elle ne peut pas le faire. Comme elle est une femme elle ne peut pas être à mesure de le faire. Donc il y a ces deux côtés là, les responsabilités sont partagées entre les femmes elles-mêmes et des personnes qui sont censées les encadrer », a expliqué le coordonnateur de REJIAFJ, Jérémie Kyaswekera.