Kisangani : « Les mineurs détenus à l'établissement de garde des enfants ne jouissent pas de leurs droits », déplore leur structure


Les mineurs détenus à l'établissement de garde des enfants à Kisangani ne jouissent pas de tous leurs droits qui leur sont reconnus universellement. C’est ce qui ressort de la plénière, organisée lundi 28 février à la mairie de Kisangani par le parlement des enfants et jeunes de la Tshopo.

Devant les membres du parlement des enfants et jeunes de la Tshopo ainsi que leurs invités, le rapporteur de cette structure citoyenne a présenté un rapport accablant de la situation des enfants en conflit avec la loi placés sous la garde de l’Etat.

« Ces enfants ne jouissent plus pleinement de leurs droits, notamment le droit à l’assistance, droit à la survie et droit à l’éducation. Aujourd’hui, ils bénéficient de la nourriture qui provient de la prison centrale… », a indiqué le coordonnateur du parlement des enfants, Fabrice Debo.

Afin de leur faire bénéficier de certains de leurs droits, le chef de division de la justice et garde des sceaux, Gérard Kombozi Bolema, suggère que des recommandations précises soient adressées, outre les autorités politico-administratives, notamment à l’UNICEF et à la division provinciale de l’enseignement : :

« Nous avons l’UNICEF. Ça sera aussi une bonne chose d’orienter les recommandations à ce système des Nation unies pour qu’ils puissent venir en appui à ces enfants-là. Et une autre recommandation est qu’on puisse détacher ou soit avoir des enseignants surnuméraires qui vont passer deux ou trois fois par semaine pour réveiller un peu des notions élémentaires à ces enfants-là ».

Pour sa part, le président du tribunal pour enfants, Fidel Muya, aimerait que l'établissement de garde pour enfants soit délocalisé de la prison centrale vers le camp de détention d’Osio pour un bel encadrement de ces enfants. 

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