Les parties civiles au procès du double assassinat des activistes des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, réclament une somme globale de 625 millions USD d'indemnisation pour tout préjudice subi par les familles Chebeya, Bazana, ainsi que les organisations la Voix des sans voix (VSV) et le Réseau national des ONG des droits de l’homme de la RDC (RENADHOC). Elles ont conclu leurs plaidoiries mercredi 23 février devant la Haute Cour militaire à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
« Les parties civiles ont continué avec d’autres moyens, notamment l’établissement des responsabilités civiles de l’Etat congolais. Ils ont postulé aux dommages et intérêts à la suite de multiples préjudices qu’elles ont subis », a expliqué Me Peter Ngomo, conseil des parties civiles.
Selon lui, toutes les infractions mises à charge des prévenus ont été développées en droit comme dans les faits.
« Partant du fait que les faits ayant été commis depuis le 1er juin 2010, jusqu’à ce jour, les parties civiles n’ont jamais reçu un quelconque franc congolais au titre de dédommagement. C’est ainsi qu’elles ont estimé réévaluer tout ce qu’il leur avait été accordé par la Haute Cour militaire », a-t-il poursuivi Me Peter Ngomo, indiquant que l'Etat congolais était reconnu civilement responsable de ce double crime.
Selon son récit, la veuve Chebeya par exemple a été doublement préjudiciée en perdant son mari Floribert Chebeya, et son frère aîné, Fidèle Bazana.
« Cet aspect de choses n’avait pas été pris en compte avant », a fait savoir Me Ngomo.
Le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties prévenues sont ainsi attendus à l'audience du mercredi 2 mars prochain.