Les acteurs de la société civile du secteur de la santé du Nord-Kivu ont demandé, vendredi 11 février, au gouvernement congolais d’investir plus des ressources pour la couverture sanitaire universelle en RDC.
C’était lors d’une table-ronde organisé à Goma, en marge de la journée mondiale de la couverture de la santé universelle, célébrée le 12 décembre dernier, sur le thème ; ‘’ Ne laisser la santé de personne de côté : investir dans des systèmes de santé pour tous’’.
Ce thème mondial constitue un appel au gouvernement, afin d’améliorer la couverture sanitaire, ont indiqué, les organisateurs de la table ronde. Pour ces derniers, « malheureusement, ce thème est loin de refléter la réalité dans la province du Nord-Kivu ».
Le coordonnateur exécutif du conseil sur la santé et l’académie médicale (COSAMED), Dr. Elia Muhindo Badjo regrette que la province continue encore d’enregistrer des décès maternels et des morts liés à des maladies pourtant évitables.
« Au Nord-Kivu, il y a encore des femmes qui meurent donnant naissance. En 2021, en ce qui concerne le décès maternel, la province du Nord-Kivu était en première position suivie de la province de l’Ituri. Il y a d’autres qui meurent parce qu’ils n’ont pas eu accès aux soins de santé. Ils n’ont pas l’argent pour se payer les soins médicaux. Moi, je suis médecin dans un milieu rural. Il y a des endroits où on manque même des kits d’accouchements. Il y a des structures qui ne sont pas équipées. Et nous, les acteurs de la société civile, nous nous sommes dit, on profite de cette journée pour une fois encore, hausser la voix, renforcer la demande auprès des autorités, mêmes ceux qui font les lois, pour qu’on puisse arriver à une couverture sanitaire correcte », a expliqué, Dr. Elia Muhindo Badjo.
Ces acteurs de la société civile du secteur de la santé recommandent ainsi, aux décideurs de revoir à la hausse le budget alloué à la santé.
« Notre recommandation, c’est d’investir dans le système de santé. L’OMS recommande 15% du budget qui doit être alloué à la santé. Mais, chez nous on est à moins de 9%. Le grand pourcentage va dans l’administration, la gestion fiable des ressources disponibles (…) », a renchérit le Dr Elia Muhindo Badjo.