Cela fait quatre jours, ce vendredi 11 février, que la ville de Kalemie, dans la province du Tanganyika, est plongée dans le noir. Le service technique de la Société nationale d’électricité(SNEL) indique que cette situation est consécutive à une panne à la turbine de la centrale de la Kiyimbi de Bendera à 125 km au Nord de Kalemie.
Le manque d’électricité paralyse les activités qui tournent à l’énergie électrique. Une difficulté qui pose déjà des problèmes dans de nombreux foyers, a constaté ce vendredi le reporter de Radio Okapi.
Ignés Mokwele, une ménagère, a raconté qu’elle éprouve une difficulté à conserver sa provision de nourriture dans le frigo ou congélateur pour sa famille.
« Faire le marché chaque jour, ça nous coûte trop. C’est pour cela qu’on préfère la provision à mettre dans la maison», a-t-elle expliqué.
Certaines entreprises privées recourent aux groupes électrogènes pour fonctionner. Une solution palliative qui n’échappe pas aux imprévus.
Serge Kahoze est propriétaire d’une bureautique, au centre-ville de Kalemie, dont le fonctionnement est devenu dépendant d’un groupe électrogène.
« Parfois on perd, parfois on gagne ; c’est juste satisfaire les besoins de nos clients. [Combien dépensez-vous ?] Au moins 10 litres par jour », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, pour d’autres activités, le problème se pose avec moins d’acuité. C’est le cas de l’atelier de coupe et couture de Marcelline Bafukame du club Unesco Ntcheko.
« Chez-nous. Ça ne pose pas de problèmes. Nous avons une machine mécanique. Et pour repasser, nous recourons à fer à repasser à la braise », explique la couturière.