Les barrières illégales continuent d’exister à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, malgré la décision du gouverneur exigeant leur suppression. Les usagers de la route l'ont rapporté lundi 7 février à Radio Okapi.
« Les barrières existent toujours à kindu, les militaires sont là ils demandent toujours la ration alimentaire à toutes les barrières possible. Je suis sorti de kindu-kibombo, Kibombo-Kindu à l'aller comme au retour vous payez la ration alimentaire. Vous ne pouvez pas traverser la barrière si vous ne donnez la ration aux militaires », témoigne un habitant.
Il regrette que la décision du gouverneur de province ne soit pas respectée :
« Comme le gouverneur avait dit au départ, nous on se disait qu'on est soulagé mais la décision n’est pas respectée. Et, on se demande à quoi bon la décision de supprimer si tous les militaires sont là, ils demandent de l'argent.Nous demandons au gouverneur de faire la vérification. Que le gouverneur lui-même descende, qu'il supprime. Nous demandons au général des militaires des FARDC d'aider le gouverneur à mettre en application la décision de faire sortir tous les militaires qui sont sur les barrières ».
Le gouverneur intérimaire de Maniema avait rendu public, le 21 janvier, un arrêté portant suppression des barrières illégales sur les axes Kindu- Dingi, Kindu- Kasongo, Muyengo- Punia- Lubutu et Kindu- Kibombo. Il avait instruit le commissaire provincial de l'intérieur de le faire appliquer pour mettre fin aux tracasseries militaires dont sont victimes les populations.