Les journaux parus ce lundi 7 février à Kinshasa ont consacré une bonne place de leurs colonnes à l’interpellation depuis samedi 5 février du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Francois Beya à l’agence nationale des renseignements(ANR).
La prospérité qualifie de « surprenante que mystérieuse », l’interpellation de Francois Beya. Il relève les différentes versions autour du motif de cette interpellation du conseiller spécial. Tantôt, il serait impliqué dans des affaires jugées suspectes en rapport avec la sûreté de l’Etat. Tantôt, il serait également impliqué dans des affaires des minerais dont les connexions remonteraient, semble-t-il, à des périodes où il fut encore sous l’emprise de l’ancien régime. Tantôt encore, certains de ses proches disent plutôt qu’il aurait été, peut-être, victime d’une affaire de conflit de leadership ou d’une guerre des clans autour du Président Félix Tshisekedi. Le quotidien constate qu’en l’absence d’une communication officielle, toutes ces nouvelles qui tombent pêle-mêle sur les réseaux sociaux ont tendance à favoriser des spéculations dans tous les sens autour de cette interpellation.
Des spéculations qui, selon L’Avenir, seraient à la base des tumultes et manifestations de colère dimanche 6 février à Limete. Les habitants de Limete comme les usagers de l’avenue des Poids lourds ont été surpris de voir des barricades, des pneus brûlés et autres manifestations de colère à Limite, fait savoir ce journal.
Africa News, également, épingle cette absence de communication officielle. Il indique qu’il est « difficile à ce stade d’avoir les premiers éléments de ses premières auditions en dehors de quelques versions en circulation ». Il note, cependant, que selon le responsable de l’ONG ACAJ, l’avocat Georges Kapiamba, relayé par certains médias en ligne, François Beya est cueilli pour avoir participé à des réunions mettant en cause la sûreté nationale.
La Tempête Des tropiques rappelle que « le conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité a été conduit samedi 5 février, presque manu militari, au siège de l'agence nationale de renseignement (ANR), situé dans la commune de la Gombe ». D'après des témoignages parvenus à tous les médias, ajoute ce quotidien, c'est « le N°1 des services en personne, Jean Hervé Mbelu Biosha, qui a fait, accompagné d'un général des FARDC et de plusieurs jeeps d'escorte militaire, le déplacement de la résidence de François Beya Kasonga, qu'ils ont par la suite amené pour audition sommaire ».
« François Beya serait encore dans les installations des Barbouzes », souligne Le Journal qui estime que cette interpellation est « anormal pour son rang qui le place à la tête de ce service d’intelligence tout comme d’autres de sécurité à l’instar de la DGM, la police et l’armée ». Une humiliation…, conclu le quotidien Kinois.