En l’absence d’une politique nationale de dépistage de masse du cancer, le docteur Chiruza Balegana, chirurgien oncologue au Sud Kivu, invite la population à aller régulièrement chez le médecin pour un dépistage individuel. Cela pour accroître les chances de guérison de cette maladie. Il l’a dit dans une interview accordée à Radio Okapi à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer ce vendredi 4 février.
Dr Chiruza Balegana fait savoir que le dépistage du cancer permet d’avoir un diagnostic précoce de la maladie :
«J’exhorterais surtout nos populations à se faire dépister même s’il n’y a pas encore de programme national pour cela mais il y a toujours moyen de faire de dépistage individuel. L’objectif de dépistage c’est avoir un diagnostic précoce c’est-à-dire la maladie au stade initial parce que le cancer est stadifié, quand c’est à un stade précoce, la guérison est assurée et le coût du traitement aussi est amoindri. Lorsque le malade arrive en retard cela demande d’autres moyens thérapeutiques peut-être que nous n’avons pas ici notamment la radiothérapie»
Le chirurgien oncologue rappelle qu’il y a des signes précurseurs que le public devrait connaitre :
« Il y a des signes qui peuvent alerter. Par exemple, si on prend le cancer du sang, la dame doit au moins se palper les seins chaque mois et au moins tous les 6 mois aller voir son gynécologue par rapport à ça. Et lorsqu’elle sent une boule, un écoulement ou quelque chose d’anormale elle doit consulter. Dans d’autres pays, souvent ce sont des politiques nationales, tout est pris en charge, financé… ».