Dans un communiqué publié mercredi 19 janvier à Lubumbashi, l’archevêque métropolitain, Mgr Fulgence Muteba, fustige la répression par les forces de sécurité congolaises, de la marche organisée, la veille, par le Front commun pour le Congo (FCC) afin d’exiger la libération du pasteur Daniel Ngoy Mulunda.
L’archevêque de Lubumbashi se dit préoccupé et consterné par ce qu’il qualifie de « répression violente de la marche pacifique », dûment autorisée par l’autorité urbaine qui malheureusement, a causé plusieurs blessés parmi les manifestants.
Il condamne vigoureusement « l’usage intentionnel délibérément disproportionné », de la force répressive.
Pour Mgr Muteba, la marche est un droit constitutionnel et que le recours à la « force et à la violence constitue une violation flagrante et intentionnelle du droit de manifester pacifiquement reconnu à la fois par la charte des Nations unies et par la constitution de notre pays ».
Et de poursuivre :
« Dans un état qui s’autoproclame de droit, il est notoire que le droit de manifester pacifiquement n’est pas une faveur attribuable au gré des humeurs de ceux qui gèrent la chose publique, en revanche, c’est fondamentalement un droit essentiel reconnu aux citoyens de la république pour exprimer publiquement et collectivement leurs opinions ou les revendications qu’ils estiment légitimes. »
Le droit de manifester est donc légitimement reconnu et jalousement protégé par les lois de notre pays, ne peut être violé sous aucun prétexte par quiconque a la responsabilité de gérer la cité, encore moins par ceux qui sont censés assurer la sécurité des paisibles citoyens, a-t-il martelé.
Mgr Fulgence Muteba exige qu’une enquête soit diligentée et que pour servir de leçon, au moins du droit et de justice, les coupables soient déférés devant les cours et tribunaux pour répondre de leurs actes.