La police nationale congolaise a lancé, mardi 18 janvier à Bunia, dans la province de l’Ituri, l’opération de « traque des motos sans plaques d’immatriculation ». La police routière barricade ainsi les artères principales de la ville de Bunia pour le contrôle des motos.
Cette décision est plutôt mal accueillie par les conducteurs de taxis motos. Aussitôt après le lancement de cette opération, des échauffourées ont opposé la police et des conducteurs de moto-taxis, dans la journée de mardi, paralysant ainsi toutes les activités économiques ainsi que le trafic des engins roulants.
La police dresse un bilan de trois personnes blessées et près de cent motos saisies.
Plusieurs motocyclistes s’insurgent contre le prix exorbitant, d’une plaque d’immatriculation, fixé à 35 dollars par la Direction générale des recettes de la province de l’Ituri (DGRPI).
Selon le président de la Fédération de transporteurs du Congo, une des associations de motocyclistes de la ville de Bunia, Jackson Mapendo, à cause de l’insécurité dans la région qui affecte notamment la situation socio-économique, les recettes réalisées quotidiennement restent insuffisantes pour pouvoir couvrir leurs besoins ainsi que l’achat de la plaque d’immatriculation.
Jackson Mapendo invite les autorités à prendre en compte la conjoncture économique actuelle :
« Pour ma part, j’invite les autorités à réduire le prix de la plaque. Alors nous allons la payer. Nous ne refusons pas d’acheter les plaques. Mais nous invitons les autorités prendre en compte la situation que nous traversons ».
Pour la DGRPI, se procurer une plaque d’immatriculation est un devoir civique de tout utilisateur d’engins roulants qui circulent sur la voie publique. De son côté, le gouverneur de l’Ituri, général Johnny Nkashama Luboya, appelle les motocyclistes à comprendre que cette opération est d'abord, une question de sécurité pour tous. Le général Johnny Nkashama Luboya ajoute qu’elle vise aussi à maximiser les recettes de la province pour financer des projets de développement.
Ce mercredi 19 janvier, la police routière a poursuivi avec le contrôle de motos-taxis à travers la ville pour s’assurer de l’effectivité de cette mesure de la Direction provinciale des recettes de l’Ituri.