Quelques routes de la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) sont en train d’être réhabilitées depuis l’annonce de l’arrivée du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans la province. Des camions Ben rechargent certaines routes avec du sable ainsi que des graviers. La pluie, qui s’est abattue ce mercredi sur la ville, a cependant détruit quelques travaux en créant des couches de boue et des flaques d’eau qui perturbent la circulation a plusieurs endroits. Certains habitants en colère ainsi que le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) déplorent l’exécution des travaux de réhabilitation des routes, à la veille de l’arrivée à Mbuji-Mayi du Chef de l’Etat.
Depuis le début de la semaine, les travaux de réhabilitation des routes s’observent sur l’avenue Lusambo, à partir de la bifurcation de l’entrée du camps N’Sele jusqu’au niveau de l’hôtel Gloria. D’autres travaux sont exécutés sur l’avenue Kimberlite en allant vers la Cathédrale Saint Jean-Baptiste de Bonzola.
L’Office des voiries et drainage (OVD) est à pied d’œuvre. Des camions Ben rechargent les routes, tandis que les niveleuses passent pour remblayer et compacter.
C’est ainsi que sur le boulevard M’zee Kabila, on observe un engouement des jeunes gens venus contempler les travaux de rafraichissement des murs et la décoration des pierres.
La pluie, qui s’est abattue mercredi, a détruit certains travaux, et a créé la boue et les eaux stagnent perturbant ainsi la circulation à certains endroits. Quelques habitants trouvés sur les lieux n’apprécient pas l’exécution des travaux de grande envergure a la veille de l’arrivée du Chef de l’Etat.
Nicolas Mbiya de la LUCHA s’indigne :
« Pour nous, ce qui est en train d’être fait, c’est justement une honte pour nos autorités locales. C’est justement le rafistolage de ces routes. Vous avez vu ce qu’il y a eu, c’est de la boue partout. Les autorités devraient normalement laisser ces routes telles qu’elles sont pour que le Président puisse comprendre qu’il n’y a nécessité de faire mieux pour la province du Kasaï-Oriental. Ce qui est en train d’être fait, nous décrions cela. Le Président doit savoir qu’il n’y a pas de routes, en ce moment. Et il va s’y mettre. »