Le sénateur Augustin Matata Ponyo n'a toujours pas recouvré ses immunités parlementaires en dépit de la décision de la Cour constitutionnelle qui s'est déclarée incompétente de le juger. Au cours d'un point de presse lundi 29 novembre à Kinshasa, l'ancien Premier ministre a dénoncé « plus de 7 mois de prison à ciel ouvert dans son propre pays puis que privé des droits de se déplacer à l'intérieur et à l'extérieur du pays ».
Il qualifie toutes les procédures judiciaires contre lui notamment dans les affaires indemnisation des victimes de la zaïrianisation et Bukanga-Lonzo de machination politique contre sa personne et d'instrumentalisation du procureur général près la Cour constitutionnelle et l'Inspection générale des finances.
« Ayant échoué d’obtenir la levée mes immunités dans l’affaire Bukanga-Lonzo, un dossier fictif a été ouvert et instruit en toute irrégularité. Le procureur général a reconnu personnellement qu’en principe je devrais rentrer en toute liberté à la résidence parce que mon dossier était vide et que c’est pour tenir compte de la pression politique qu’il était obligé, malgré lui, de me mettre en résidence surveillée. Il l’a dit en présence de mon avocat », a révélé Augustin Matata.
Il dénonce un acharnement politique à travers l’instruction de ces dossiers.
« Selon certaines informations, le procureur général près la Cour constitutionnelle aurait transmis le dossier au parquet général près de la Cour de cassation pour une instruction nouvelle, confirmant la thèse d’un acharnement politique. Si le parquet général près la Cour de cassation s’était déclaré incompétent, il y a cinq mois, pour traiter le dossier judicaire d’un premier ministre honoraire, comment le serait-il aujourd’hui, alors que la constitution et les lois du pays n’ont pas changé », s’interroge Augustin Matata Ponyo.