Les professionnels de santé de Butembo appellent le gouvernement à imposer la paix dans cette région pour leur permettre de bien travailler. Le coordonnateur de l’intersyndicale de la santé dans la partie grand nord, Vake Okelo a fait cette déclaration à l'occasion de la journée internationale des aides-soignants célébrée le 26 novembre.
Il indique que l’insécurité dans la chefferie de Bashu, notamment, empêche les prestataires de santé de travailler correctement. Cela a conduit certaines formations médicales de cette partie du territoire de Beni à fermer.
" Il faut dire que le contexte est très compliqué. Parce que les soignants sont en débandade, la population en débandade. Les quelques centres de santé qui existent encore dans la région, parce que nombreux sont déjà fermés, et ceux qui essaient de s'y maintenir peuvent travailler la journée, toujours sous stress, pour fermer le soir. Donc la nuit on ne trouve pas un agent dans la structure. Mais aussi, quand les centres de santé ont fermé, on n’a pas de boulot. Ça veut dire que les soignants aujourd’hui mènent une vie pénible".
Dans le Pool de Butembo, déclare Vake Okelo, cinq mille agents dans la partie grand nord de la province sont en situation délicate :
"Difficilement 60 % reçoivent la prime de risque. Nous demandons au gouvernement de fournir un effort parce que quand on travaille dans des conditions compliquées et qu’on ne reçoit pas quelque chose pour être encouragée c’est vraiment comme si on est abandonné à son triste sort".