Des femmes déplacées et des mineures sont victimes d’abus sexuels dans la cité frontalière de Kasindi dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ougdanda. La conseillère du Conseil urbain de la jeunesse, Charline Masika, a dénoncé cette situation, mercredi 10 novembre.
« C’est avec amertume que nous avons appris cette situation, et ça nous fait très mal. Nous devons faire quelque chose pour aider toutes ces femmes et filles mineures. Puis que ce sont des personnes d’abord qui sont des vulnérables. Et quand elles se réfugient quelque part, elles subissent encore des actes d’abus et exploitation sexuelle, c’est vraiment très mal », a-t-elle déploré.
Charline Masika demande aux autorités de fermer toutes les maisons closes où des jeunes filles sont contraintes de se prostituer.
« Je peux donner une recommandation à notre gouvernement, de bien vouloir faire quelque chose. Et surtout comme nombreuses sont exploitées dans des maisons de tolérance communément appelées QG, je recommande à ce que les services de sécurité fassent la traque de toutes ces maisons de tolérance, et que tous ces tenanciers et tenancières de ces maisons de tolérance puissent subir la rigueur de la loi », a-t-elle indiqué.
Charline Masika réclame des poursuites judiciaires contre les responsables de ces établissements.
« Je recommande à tous les membres de la communauté, de ne pas être des acteurs de cette situation-là. J’appelle tous les membres de la communauté de bien pouvoir avoir un œil sur toutes ces filles là et de bien voir dans quelle mesure du possible nous pouvons parvenir à les aider », a souhaité M. Masika.
Dans son dernier rapport, l’association Jeune Patriotes Consolidateurs de la Paix a répertorié plus de 100 maisons closes dans la ville de Beni et au moins 120 dans la cité frontalière de Kasindi.