Au cours d’un atelier organisé lundi 8 novembre à Lubumbashi, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a appelé les membres de la société civile du Haut-Katanga à améliorer leur approche dans la manière de faire le monitoring et le plaidoyer sur les crimes liés à la corruption et aux faits assimilés.
Cet atelier d’un jour a réuni les ONG de defense des droits de l'homme, les mouvements citoyens, les journalistes et autres venus de plusieurs coins de la province. L’objectif visé consistait à identifier les acteurs de la corruption et leurs complices afin qu’ils soient déférés devant la justice pour que la république soit rétablie dans ses droits.
Selon les organisateurs, les actes de corruption privent la République de moyens qui devraient être utilisés pour le bien de la communauté.
La société civile, une fois outillée, devrait être à même de monitorer les cas de corruption, d’identifier les auteurs et leurs complices afin de les référer auprès des autorités pour qu’ils soient sanctionnés et que les avoirs dont ils auraient bénéficié soient récupérés au profit de la communauté nationale. Et pour y parvenir, les membres de la société civile devraient connaître des techniques pouvant les amener à bien mener leur travail sans tomber dans la diffamation.
Le président de l'ACAJ, Georges Kapiamba, estime qu’il faut avoir des preuves avant de se lancer dans la dénonciation pour freiner ce fléau qui gangrène les différents domaines de la vie nationale :
« Nous les avons sensibilisés sur les conséquences de la corruption sur le plan de la démocratie et de l’Etat de droit, sur le plan des services sociaux et aussi sur le plan de déstructuration de l’économie nationale. Ils ont pris conscience du fait que ce fléau doit être combattu par tout le monde. Ils savent qu’on ne peut pas réaliser les droits de l’homme si on ne combat pas la corruption parce que la corruption est un facteur qui vient empêcher la jouissance des droits de l’homme ».