La coordination territoriale de la société civile de Lubero (Nord-Kivu) est préoccupée par la présence de nouveaux groupes armés dans plusieurs localités de cette entité.
Elle demande ainsi au gouvernement d’accélérer le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et la stabilisation (PDDRC-S), en vue de stopper cet activisme des groupes armés dans la zone.
La société civile alerte tout d’abord sur la présence d’un groupe non encore identifié, visible depuis quelques jours au village Ngongo, près de Lubero centre. Cette milice disposerait d’une cinquantaine d’hommes armés.
Il y a environ un mois, d’autres hommes armés étaient de passage au niveau du village Kivale, toujours dans la chefferie de Batangi, ajoute la même source. Leur provenance et leur destination ne sont pas connues.
Le président de cette structure citoyenne, Georges Katsongo, affirme que cette situation crée de la psychose au sein de la population.
Pour lui ces différents groupes seraient formés par des éléments incontrôlés, issus des anciens groupes dont les leaders ont été sensibilisés et ont même marqué leur accord pour le processus de paix. Cela serait une conséquence de la lenteur de ce processus, ajoute-t-il.
Pour sa part, l’Administrateur du territoire de Lubero, le colonel Dona Ndonda Mandonga déclare qu’il est au courant de l’existence de quelques nouveaux groupes armés dans son entité. Il cite notamment le groupe dénommé Yira/Kifagiyo, dirigé par un certain Ndelendele.
Il affirme également que l’armée est en train de prendre des dispositions pour stopper l’expansion et l’activisme de ces différentes milices.
Des sources proches du coordonnateur national du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et la stabilisation (PDDRC-S) affirment que le processus étant déjà lancé, les groupes armés doivent se préparer pour se rendre incessamment.