Après participé à une conférence virtuelle organisée le 29 septembre par l’ONG sud-africaine South African ressource watch (SAWR), les experts dans les thématiques des relations sino-congolaises (avec un focus sur les contrats miniers), recommandent au gouvernement congolais de renforcer ses capacités internes à bien gérer ses minerais et surtout son pouvoir de négociation. Ils estiment que la relation entre la Chine et la RDC dans le secteur minier peut être gagnant-gagnant sous certaines conditions.
Le contrat de la SICOMINES est, selon les experts, assez illustratif de certaines faiblesses congolaises. Il y a d’abord eu un déséquilibre dans la répartition des parts : 32 % réservées à la partie congolaise contre 68 % aux actionnaires chinois.
Ensuite, les études de faisabilité ont été faites par un cabinet chinois. A cela s’ajoute le fait selon lequel le volet mines a été favorisé au détriment du volet infrastructures. Aujourd’hui, 2 milliards USD doivent encore être mis à la disposition pour la réalisation des infrastructures.
Ces experts notent aussi que la plupart des contrats ne sont pas signés d’Etat à Etat, mais plutôt entre la RDC et certaines entreprises privées.
Ils estiment qu’il faut renégocier le contrat entre la RDC et les entreprises chinoises, mais pas dans la précipitation.
« Il faudra au préalable faire une réévaluation de tous les contrats et dépolitiser la négociation des contrats miniers pour laisser cette tâche aux technocrates. Parce que les intérêts économiques des populations doivent primer sur les agendas politiques », recommandent les panélistes à ce forum.