L’organisation Sauti ya Lubunga, une structure de la société civile dans la province de la Tshopo, plaide pour un dialogue entre l’Ordre national des infirmiers et le gouvernement en vue d’une éventuelle reprise des activités des infirmiers dans les formations médicales publiques.
« Nous, en tant que société civile, nous demandons au gouvernement de la République d’être en contact avec les syndicalistes des infirmiers pour qu’ils puissent trouver la solution afin d’aider les malades et nos mamans qui souffrent dans cette entité. Vraiment, il n’y a pas moyen ! Nous demandons également au gouvernement provincial d'intervenir pour qu’ils reprennent le travail au niveau des institutions publiques », a déclaré Héritier Isomela, le président de Sauti ya Lubunga.
En effet, la quasi-totalité des centres de santé officiels de la commune urbano-rurale de Lubunga sont fermés à la suite de la grève des infirmiers.
D'après toujours Héritier Isomela, hormis l’hôpital général de référence, qui fonctionne avec le médecin chef de zone de santé, le médecin directeur et le médecin chef de staff, tous les centres de santé publics sont fermés.
Il s’agit notamment de centres de santé Losoko, Bambole, Uzima, St André, Pêcheur d’hommes, Osio, PK 16 et PK 21, sur la route Opala. Les malades s’orientent vers les centres de santé privés, où les soins de qualité font défaut, a-t-il indiqué.
Dans ces centres, il n'y a pas de consultations prénatales, ni préscolaires ni encore de vaccination d’enfants. Des cas de décès maternels sont également enregistrés, a déploré Héritier Isomela.
Il encourage à cet effet le gouvernement à nouer le dialogue avec les infirmiers afin de sauver les vies humaines en péril.
Aucun responsable sanitaire public n’a encore réagit pour l'instant.
Depuis plusieurs semaines, la grève des infirmiers paralyse les services dans les structures médicales publiques à travers le pays. Les grévistes revendiquent notamment l’alignement sur la liste de paie de leurs collègues qui ne sont pas payés.